45 minutes après l’apparition de la fumée blanche au-dessus de la Citadelle Saint-Constantin, nous savons donc à présent qui est le successeur de Johannes XI. Il s’agit du Grand Pontife Martinus, le premier à choisir ce nom, de son vrai nom Pablo Mezzanine, un naroisien de 72 ans, qui occupait jusqu’alors la fonction de Cardinal-Conservateur.
Pablo Mezzanine est né en 148 à Linys, dépendance de l’Empire de Narois en Phoécie centrale. En 196, alors qu’il n’a que 48 ans, il est élu Evêque Général de Narois, c’est-à-dire Patriarche de l’Empire. En 203, après le coup d'État du Régent salvateur, il aide les persécutés par le régime et se bat pour faire des églises des lieux d’asile.
A la mort du Régent en 213 et alors que les Frazzilistes ont repris le pouvoir, il est contraint de fuir le pays car la dictature a ordonné son arrestation et l’occupation de tous les lieux de culte. Déguisé en paysan, il parvient à s’enfuir par les montagnes du Nord du pays, à la frontière avec la République constantine. Il se place alors sous la protection du Grand Pontife.
Pendant plusieurs années, il tente de continuer ses activités de Patriarche à distance bien qu’un remplaçant choisi par le régime ait pris sa place. Il met en place une fondation pour venir en aide aux persécutés du Frazzilisme. Il abandonne officiellement son activisme à la demande du Grand Pontife qui lui demande par la même occasion d’entrer à son service.
En 217, il est créé cardinal (le Grand Pontife reconnaissant donc officiellement qu’il n’est plus Patriarche de Narois, les deux fonctions étant non cumulables) et nommé Cardinal-Conservateur, chargé des reliques et des mémoriaux de la Foi constantine à travers le monde.
Son élection par le collège électoral apparaît comme une surprise tant les relations avec Narois sont complexes depuis le coup d’Etat de 203 et d’autant plus depuis 213 et la prise de pouvoir des Frazzilistes. Sa position à l’égard de Narois sera très scrutée. D’un point de vue idéologique, le nouveau Grand Pontife Martinus est classé libéral par les spécialistes sans pour autant être considéré comme très progressiste. D’un point de vue idéologique, il apparaît donc comme central après un long pontificat progressiste.